1. La durabilité devient un métier

De plus en plus d’entreprises prennent la durabilité au sérieux. Différents scores ont été établis dans le but de rendre les efforts en matière de durabilité mesurables et compréhensibles pour les investisseurs, les consommateurs et l’organisation elle-même. Le score ESG est le plus connu et prend une place de plus en plus importante dans les organisations. Ce score montre comment une organisation se comporte dans les domaines de l’environnement (Environmental), de la société (Social) et de la gouvernance (Governance). Une étude menée par McKinsey révèle que les organisations ayant un score ESG élevé sont plus performantes à (moyen et) long terme et que les clients et les collaborateurs leur attribuent une note plus positive.

Mais comment améliorer le score ESG de votre organisation ? Selon le GRESB, un référentiel indépendant qui évalue et compare des fonds immobiliers sur la base des performances ESG, une bonne stratégie ESG commence par la détermination de directives et de normes qui s’appliquent à votre organisation. Certaines directives sont générales, comme la Global Reporting Initiative (GRI) et les Sustainable Development Goals (SDG). D’autres sont spécifiques à un thème ou à un secteur.

Il faut donc les étudier et déterminer celles qui s’appliquent à votre organisation. Vous pouvez ajouter du contexte aux objectifs formulés en les reliant aux objectifs climatiques de l’UE. Il est également utile de fixer des objectifs qui sont en adéquation avec les activités principales de votre organisation. Une entreprise de catering, par exemple, peut améliorer son score ESG en utilisant ses ressources et relations existantes pour une initiative alimentaire, comme une action de distribution de nourriture aux sans-abri.

 

2. Une meilleure maîtrise des données importantes et inutiles

La quantité de données générées par les organisations connaît une croissance exponentielle. Ces données peuvent aider les organisations à devenir plus durables. Avec un Carbon Footprint Calculator, vous pouvez par exemple avoir une meilleure vision des possibilités de réduction des émissions de CO2 de votre organisation. En contrôlant ces données à l’aide d’outils et de tableaux de bord intelligents, vous pouvez aussi faire en sorte que les résultats des efforts réalisés en matière de durabilité soient transparents pour votre propre organisation et, par exemple aussi, pour les investisseurs et les instances publiques.

Mais les données font parfois aussi partie du problème. Les « dark data », par exemple, sont des informations que les organisations collectent dans le cadre de leurs activités commerciales régulières, mais dont elles ne se servent pas. Pensez aux fichiers journaux, aux données d’anciens collaborateurs, à d’anciens mails et aux données provenant d’interactions avec des clients. Ces données occupent un espace non négligeable. Le risque de fuites de données augmente lui aussi, car les « dark data » ne sont bien souvent pas protégées de la même manière que les données utilisées activement.

Une étude réalisée par la société de gestion de données Veritas révèle que près de 52 % de toutes les données stockées dans le monde sont des « dark data ». Chaque année, ces « dark data » sont à l’origine de quelque 6,4 millions de tonnes d’émissions de CO2. Et ce chiffre devrait quadrupler d’ici 2025.

Heureusement, les entreprises peuvent reprendre le contrôle de leurs données. « Pour cela, elles revoient leurs politiques de stockage et analysent soigneusement les données déjà stockées », explique Phil Brace, un expert de Veritas. « Elles contribuent ainsi à protéger notre planète, tout en courant moins de risques en matière de sécurité. »

 

3. Le travail hybride comme solution de réduction du CO2

À cause de la COVID-19, nous avons été contraints de faire du télétravail, mais à présent, de nombreux travailleurs ne veulent plus revenir à l’ancienne situation. Cette tendance est également bénéfique pour l’environnement. Le nombre de voitures sur la route diminue, tout comme la consommation d’énergie des immeubles de bureaux. Cela permet de réduire les émissions globales de CO2 et la consommation de combustibles fossiles. Une situation « win-win » pour les travailleurs et pour notre planète.

Mais comment faire pour que le travail hybride soit une réussite au sein de votre organisation ? Ces trois conseils vont vous y aider :

1. Avoir une bonne vision de l’occupation des bureaux
   Mesurer l’occupation des bureaux présente de nombreux avantages. Cela permet de connaître les habitudes de travail et aide à déterminer l’espace nécessaire. De ce fait, les espaces de bureaux peuvent être utilisés de manière plus efficace. Les collaborateurs hybrides peuvent également mieux planifier les tâches pour lesquelles ils viennent au bureau.
2. Faciliter l’Activity Based Working
   Les collaborateurs choisissent eux-mêmes un lieu de travail qui convient à leurs activités ou à leur personnalité. Pour faciliter ce mode de travail au bureau, il faut offrir un bon équilibre entre des espaces ouverts et fermés ainsi qu’une variation dans le type de lieux de travail et de réunion. Et veiller à ce qu’une technologie suffisante soit présente pour prendre en charge le télétravail.
3. Créer un environnement flexible
   Un espace de bureau qui peut être utilisé de manière flexible à des fins diverses garantit une efficacité encore plus grande. Chez Steelcase, une entreprise américaine de mobilier de bureau, les travailleurs disposent d’un espace de bureau flexible. Cet espace est optimisé pour les réunions le matin, se transforme en cantine à l’heure du déjeuner, accueille des présentations l’après-midi et est loué pour des événements le soir.

 

4. La circularité est la nouvelle norme

Pendant longtemps, l’économie linéaire a été la norme. Dans ce type d’économie, la production et l’utilisation des biens suivent un schéma linéaire : fabriquer, acheter, consommer et jeter. Cela épuise les ressources naturelles et augmente les émissions de CO2. C’est surtout dans le secteur informatique que les conséquences de cette économie linéaire sont préoccupantes. Aujourd’hui, les déchets électroniques représentent le flux de déchets qui connaît la croissance la plus rapide dans le monde. C’est ce qui ressort d’un rapport sur la gestion circulaire de l’informatique rédigé par TCO Development, l’organisation à l’origine de TCO Certified (une certification de durabilité pour les produits informatiques).

Le but d’une économie circulaire est de prolonger la durée de vie des produits et de réutiliser les matériaux à l’infini. Mais comment appliquer cela à l’informatique ? Grâce à ces informations tirées du rapport de TCO Development :

1. Utilisez les produits informatiques plus longtemps (et vendez-les ou échangez-les lorsque vous ne les utilisez plus). Utiliser un ordinateur portable pendant six ans, au lieu de quatre, permet déjà de réduire les émissions de 29 pour cent.
2. Achetez des produits qui sont faits pour durer. Souvent, il faut remplacer des produits informatiques parce que la batterie a perdu de sa capacité. Ou parce qu’un composant ne fonctionne plus ou est obsolète. Par conséquent, achetez des produits dont les batteries sont de bonne qualité et dont les composants sont faciles à remplacer ou à réparer.
3. Discutez circularité avec vos fournisseurs informatiques. Indiquez dès le départ que votre objectif est une plus longue durée d’utilisation. Faites en sorte que cela figure dans les conditions du contrat et envisagez de souscrire des garanties et d’autres accords de service. Certains fournisseurs proposent des programmes qui facilitent la sélection, la prise en charge et l’échange d’appareils d’une manière durable.

 

5. De la neutralité climatique à la positivité climatique

De plus en plus d’entreprises s’efforcent de devenir neutres sur le plan climatique ou « nettes zéro ». Et une étape supplémentaire se profile déjà à l’horizon : la positivité climatique. Quelle est la différence entre ces trois concepts ?

1. La neutralité climatiqueimplique que tous les gaz à effet de serre émis par une organisation sont compensés par l’élimination de la même quantité dans l’atmosphère.
2. Dans le cas d’émissions nettes zéro, les activités de l’entreprise ne produisent aucun gaz à effet de serre.
3. La positivité climatique (ou négativité carbone) est le nouvel objectif final. Au cours de cette phase, la quantité de gaz à effet de serre qui sont éliminés de l’atmosphère est supérieure à la quantité produite.

En adoptant la neutralité climatique (ou les émissions nettes zéro), les entreprises contribuent à la lutte contre le réchauffement de la planète. La positivité climatique aide à inverser les effets du changement climatique et à enrichir l’environnement. Mais quelles mesures supplémentaires les entreprises doivent-elles prendre pour avoir un impact positif sur le climat ? Yoghurt Barn, par exemple, y arrive en compensant ses émissions à 110 % au moyen de projets de reforestation.

Microsoft et Google vont encore plus loin. Microsoft veut effacer la totalité de l’empreinte carbone de l’entreprise – depuis sa création en 1975 – d’ici 2050. Pour cela, ils travaillent sur une nouvelle technologie qui extrait le CO2 de l’atmosphère et ils investissent également dans la reforestation. Google a déjà atteint cet objectif. L’entreprise fondée en 1998 a atteint la neutralité climatique en 2007 et en 2020, elle était déjà parvenue à effacer son empreinte carbone historique.