Employee experience

Sur le lieu de travail du futur, l’employee experience occupe une place centrale

Le travail hybride est la nouvelle norme. Une nouvelle génération d’outils numériques va fortement transformer le lieu de travail moderne au cours des années à venir. « Le collaborateur de demain disposera de compétences complètement différentes. »

Vous aussi, vous en avez assez des visioconférences ? Selon des chercheurs de l’Université de Stanford, il existe de bonnes raisons pour lesquelles la « Zoom fatigue » se propage aussi rapidement. « L’excès de contact visuel rapproché, par exemple, est très stressant pour de nombreuses personnes, » explique le professeur Jeremy Bailenson, Directeur du Stanford Virtual Human Interaction Lab (VHIL). « En outre, nous devons faire beaucoup plus d’efforts pour interpréter la communication non verbale, et nous n’apprécions pas souvent le fait de nous voir en permanence sur l’écran. »

Bailenson conclut que bon nombre de ces désagréments peuvent être évités en optimisant l’étude des utilisateurs et le design et en adoptant une approche différente : « La visioconférence peut être un outil très pratique, mais cela ne signifie pas que nous devons systématiquement y avoir recours lors de chaque contact avec des collègues, » dit-il en riant.

Le professeur de Stanford ne considère donc pas la « fatigue zoom » comme le premier signe indiquant que nous sommes déjà lassés du télétravail. Au contraire : « La crise du coronavirus a donné un énorme coup d’accélérateur aux technologies innovantes pour le télétravail. Nous voyons déjà de nombreuses nouvelles applications qui vont considérablement enrichir le modèle de travail hybride dans les années à venir. »

« Nous voyons déjà de nombreuses nouvelles applications qui vont considérablement enrichir le modèle de travail hybride dans les années à venir. »

Selon Bailenson, la déception actuelle face aux outils de travail hybrides tels que Zoom correspond bien au Trough of Desillusionment. Il s’agit d’une des phases du célèbre Hype Cycle, dans lequel le technologue Gartner décrit les différentes étapes de développement d’une nouvelle technologie. Après un engouement initial, les attentes élevées au cours de cette phase doivent souvent être ajustées. Ce n’est qu’au cours des phases suivantes de Slope of Enlightenment et Plateau of Productivity que la nouvelle technologie tient vraiment ses promesses avec une nouvelle génération de solutions innovantes. Les prédictions de Bailenson et de plusieurs autres experts en « lieu de travail hybride » révèlent toute une série de tendances évidentes :

 

1. Du bureau au « social hub » multimédia

Bien que de nombreux bureaux et autres espaces de travail soient déjà occupés, seule une entreprise sur dix devrait à nouveau accueillir l’ensemble de son personnel sur site. « Maintenant que le bureau physique n’est souvent plus nécessaire, les organisations doivent adapter les fonctionnalités aux nouveaux besoins de leurs travailleurs », explique Herman Thijssens de Centralpoint. En tant que Senior Consultant Workplace, il accompagne des organisations sur le trajet vers le « lieu de travail du futur » depuis plus de 17 ans. Thijssens s’attend à ce que le bureau devienne un « social hub ».

« Maintenant que le bureau physique n’est souvent plus nécessaire, les organisations doivent adapter les fonctionnalités aux nouveaux besoins de leurs travailleurs »

« CBRE, la plus grande entreprise de location d’immobilier commercial au monde, appelle déjà cela l’hôtellisation des bureaux », explique-t-il. « Ainsi, le hall d’entrée ne cesse de s’agrandir et devient de plus en plus accueillant, avec des canapés confortables, de grandes tables basses, des plantes, des œuvres d’art et d’autres éléments de décoration haut de gamme qui transforment le bureau en une destination. Les collaborateurs s’y retrouvent tout au plus quelques heures par jour pour travailler. Ils le font dans des espaces spécialement aménagés, équipés de caméras, d’écrans interactifs et de gadgets techniques de communication et d’interaction et parfaitement adaptés à des activités de groupe telles que des réunions et des séances de brainstorming. D’une simple pression sur un bouton, l’organisateur charge le « modèle de brainstorming » le mieux adapté qui détermine, par exemple, via quelles caméras des collaborateurs connectés à l’extérieur participent à la réunion. Un bureau digne de ce nom dispose en outre d’installations professionnelles pour l’enregistrement de vidéos ou de podcasts. »

 

2. La réalité augmentée et la réalité virtuelle remplacent l’écran d’ordinateur

La réalité augmentée dépose une couche d’informations numériques au-dessus de la réalité quotidienne. La réalité virtuelle déplace l’attention de l’utilisateur vers un environnement entièrement numérique. Selon le professeur Bailenson de Stanford, les deux technologies vont jouer un rôle essentiel dans la manière dont les professionnels vont collaborer à distance. « L’un des grands projets sur lesquels nous travaillons actuellement dans le Virtual Human Interaction Lab est la construction d’un espace dans lequel vous pouvez littéralement « téléporter » vos interlocuteurs. Vous aurez réellement l’impression de vous trouver dans la même pièce et toute la communication non verbale se fera aussi en face à face. »

« Grâce à ces solutions, les professionnels peuvent collaborer très facilement depuis différents sites dans le monde entier. »

Plusieurs start-up travaillent sur une technologie similaire. C’est le cas de Spatial, qui travaille actuellement avec des casques de réalité virtuelle tels que le HoloLens de Microsoft et l’Oculus Quest. « Des entreprises comme le fabricant de jouets Mattel utilisent déjà nos salles de réunion virtuelles pour discuter de la conception de nouveaux produits », explique Jacob Lowenstein de la start-up new-yorkaise. « Au cours de la réunion, ils peuvent directement apporter les adaptations souhaitées au projet 3D. Grâce à ces solutions, les professionnels peuvent collaborer très facilement depuis différents sites dans le monde entier. Et ils ne doivent plus prendre l’avion pour examiner les prototypes. Les utilisateurs peuvent télécharger leur propre environnement de réunion idéal et Spatial fournit aussi une traduction automatique dans plus de 30 langues. »

 

3. La guerre des talents n’est plus associée à un lieu

Une étude révèle que les Millenials, la génération Z et les jeunes générations de talents en particulier trouvent plus attrayants les employeurs qui permettent à leurs collaborateurs de télétravailler. Vous devez régulièrement vous connecter à votre employeur d’Amsterdam depuis Groningen ou votre maison de vacances en France ? Pas de problème ! « Cette « distance » ne cesse de grandir, surtout dans les secteurs où la guerre des talents fait rage », constate le consultant en espace de travail Thijssens. « De plus en plus de prestataires de services numériques permettent de sélectionner des collaborateurs au profil adéquat dans d’autres pays. Ils forment ensuite ces talents et coordonnent la collaboration avec l’équipe de base qui opère depuis le siège central. »

« De plus en plus de prestataires de services numériques permettent de sélectionner des collaborateurs au profil adéquat dans d’autres pays. »

Turing en est un bon exemple. La start-up basée à Palo Alto (Silicon Valley) a mis au point un processus de sélection intelligent pour recruter et former des techniciens dans le monde entier. En plus de leurs compétences techniques, la plateforme d’intelligence artificielle de Turing simule aussi des situations de travail, comme la capacité de fonctionner en équipe ou sous stress. Les plus de 200 000 professionnels déjà sélectionnés dans plus de 50 pays restent au service de Turing et travaillent par le biais de sa plateforme numérique avec des clients de l’entreprise. Selon Fast Company, la start-up, qui gère également les salaires, les avantages sociaux et les questions de conformité, est l’une des dix entreprises les plus innovantes de 2021.

 

4. Un apprentissage personnalisé depuis un marché du travail piloté par l’IA

Dans un monde où le rythme des innovations technologiques ne cesse de s’accélérer, le partage de connaissances actuelles devient un défi de plus en plus grand. Quelle est la valeur des cas pratiques souvent anciens au moment où une université les soumet comme matière aux étudiants ? « Selon un récent rapport du Forum économique mondial, la moitié des connaissances acquises par les étudiants au cours de leur formation sont dépassées lorsqu’ils obtiennent leur diplôme », constate Bart Hogendoorn, qui est arrivé chez le spécialiste en formation numérique SkillsTown l’année dernière après des années d’expérience managériale dans le secteur des TIC.

« Dans l’environnement de travail hybride, vous ne consommez donc les nouvelles connaissances qu’au moment où vous en avez besoin. Le rôle de l’enseignant traditionnel est assuré par des professionnels expérimentés qui partagent leurs connaissances pratiques. Il ne s’agit pas d’un cours d’une semaine, mais d’un micro-apprentissage qui vous permet d’acquérir une nouvelle connaissance ou compétence en une demi-heure. Les plateformes vont diffuser ces connaissances professionnelles sous forme d’open batches. »

« Grâce à notre marché du travail piloté par l’IA, nous sommes en mesure de mettre en relation les bonnes personnes entre elles et les connaissances les plus pertinentes. »

La start-up Gloat basée à New York suit le développement des collaborateurs au moyen d’un logiciel d’intelligence artificielle, afin de les associer au moment opportun à de nouvelles connaissances, à des projets, des équipes ou des postes vacants. « De gros clients tels qu’Unilever forment plus souvent des équipes de collaborateurs provenant de différents pays », explique Ruslan Tovbulatov de Gloat. « Grâce à notre marché du travail piloté par l’IA, nous sommes en mesure de mettre en relation les bonnes personnes entre elles et les connaissances les plus pertinentes. Au lieu de gravir l’échelle hiérarchique des fonctions, les collaborateurs talentueux se déplacent d’un projet à l’autre dans toute l’organisation. Par extension, nous pouvons donc aussi continuer à suivre des professionnels indépendants, les aider dans leur développement et les intégrer de manière ad hoc dans l’organisation. »

 

5. L’employee experience est de plus en plus au centre de l’attention

Créer une culture d’entreprise positive et stimulante représente un véritable défi, surtout lorsque les collègues ont de moins en moins de contacts physiques. « Il s’agit d’un défi, surtout pour les cadres moyens », déclare le consultant en espace de travail Thijssen. « En effet, comment tirer le meilleur d’une personne que l’on ne voit que quelques fois par mois, voire moins ? En outre, il manque de nombreux collaborateurs lors des moments de rencontre autour de la machine à café. Cela représente aussi un problème majeur pour les organisations : en effet, c’est souvent lors de ces rencontres fortuites que naissent les meilleures idées innovantes. »

Pour surmonter ce problème, la start-up irlandaise Workvivo s’est penchée sur la création de l’employee experience ultime. « On pourrait dire que nous sommes l’Intranet du 21e siècle », déclare le CEO John Goulding. « Au lieu d’une communication top down, nous avons ajouté de nombreux éléments efficaces des médias sociaux. Les collaborateurs, du CEO au service courrier, peuvent partager des publications, parler de nouveaux développements, célébrer des succès, télécharger des photos, mettre en valeur des collègues et créer des micro-communautés. Par exemple, pour des collègues qui partagent un hobby ou font du sport ensemble. »

« Nous constatons une utilisation croissante de la gamification ou ludification pour promouvoir la spontanéité des interactions personnelles sur le lieu de travail numérique. »

Pour l’instant, Workvivo réalise une intégration Slack et Zoom (le fondateur de Zoom, Eric Yuan, était l’un des premiers investisseurs). Dans les années à venir, Goulding veut toutefois faire de la start-up un « hub central » auquel les utilisateurs pourront s’adresser pour tous leurs besoins professionnels. Il n’est cependant pas le seul à le faire. Plusieurs start-up travaillent actuellement sur leur version du « siège social virtuel ».

Des solutions de collaboration virtuelle comme Spatial intègrent les fonctionnalités les plus marquantes de start-up telles que Workvivo et Gloat pour optimiser l’employee experience.

« Nous constatons en outre une utilisation croissante de la gamification, qui transforme les tâches en jeux, afin de promouvoir la spontanéité des interactions personnelles », constate le consultant en espace de travail Herman Thijssen. Ainsi, l’espace de bureau peut soudain se transformer en château médiéval, avec une salle du trône pour les séances de brainstorming ou des chambres de la tour pour des réunions informelles. Vous pouvez brusquement recevoir le message inquiétant : le CEO veut que vous veniez directement au cachot. »

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